Le onzième d'une longue série

Aux éveils du Saint Amour, resterais-je, brûlerais-je ? Je demanderais le Pardon à la Sainte Vierge, prêtant maintes louanges à son Fils, le bras droit de Dieu, et adieu ! Je dois tenir le pas, rengaines et mythomanies, puis rire du fol amour d’autrui, l’utopique sentiment, la définition imparfaite !

Aussi brutal que la maladie et dispensé de toute morale, j’arpenterai l’image de la chair, la mort incertaine ; tout cela sans préméditations, juste conséquences et triomphes divers au sein de la Genèse !

Prêtes moi ta main, Mensonge, et étends-toi parmi les âges, inconnus et si mystérieux. Je pourrais en mourir, mais qu’importe, la Dame Rouge a dévoré mon âme, et je pourrais admirer le Soleil Eternel, lieu de béatitude et de la Clarté Divine !

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La prunelle larmoyante de la Pucelle, voilà mon carnet damné, mon enchevêtrement de sentiments ! La mort, avec son appétit vorace, est la clef de la Charité ; alors partons vers les Flambeaux Célestes, comme avant, et l’Horloge ne sera qu’une vilaine malice aux grimaces mimant tous mes talents !

Comment pourrais-je regretter le monde dans lequel je vis et je meurs, si la complainte de cette jeune femme hurle chaque matin, chaque soir, chaque nuit… Toujours ? Ah ! Quelle lassitude, quelle inanité dans tes pleurs ! Je me sens de colère, d’enfer et de caresse ; que mes douces folies ne soient qu’un songe paradisiaque aux innombrables hallucinations, mille fois plus riche que mon orgueil anhydre et antipathique !

Babillarde est ma Muse, cataracte ma Mélopée ! Je veux ma damnation se mutiler dans le regard du parfait Orateur, l’homme qui eu les pieds mouillés, les mains violées et le grillage entêté ! Mais jamais personne ne pense à autrui, sans-cœur ne voyant que des fantômes, affreusement sot… Mais si humain ! L’avenir nous échappe, que deviendrons-nous face à l’irrémédiable Union du Ciel et de la Terre ?