Le douzième d'une longue série

J’existe pour la sagesse et la sévérité, puis quoi ! Je me révolte contre les hommes trahissant le Créateur, et cette éternité qu’ils ne pourront savourer ! Allez, s’ils peuvent être, que je ne sois ! Qu’y puis-je, après tout, s’ils veulent leur vie avec péchés ? C’est un sommeil bien chaud qui les attend, ne pas porter goût à leur béatitude et la Sainte Image qu’ils attaquent avec leur existence.

L’abrutissement au plus haut point, sans-cœur, quels mensonges dois-je encore tenir pour persévérer dans cette société aux yeux fermés et bouches ouvertes ? Ils sont féroces, avares, égoïstes, ne basant leur pitoyable Inspiration que par la satiété de leur désirs ; et les enfants suivent cette vilaine éducation, inconscients.

[…]

Sur les routes de la piètre existence, les compagnons se font nombreux, mais aucun d’entre eux ne peuvent me satisfaire. Serais-ce moi qui n’ai aucun sens morale ? Je ne suis pas une bête, mais un homme, et pourtant ! Ils sont la nécrose qui me démange, je n’ai jamais pu aimer ce peuple, j’entends ma colère hurler dans mon ventre… Ah ! Ils sont misérables, directement soudoyés par le Petit Cœur de Satan lui-même !

Je suis battu et m’isole d’eux, mais reste ainsi intact. Or, il est bien évident que je suis un antécédent du Vieil Homme, celui à la langue discrète et à la solitude intense.